ÉDITO
Après une première étude menée en 2018, les réseaux AJC, Grands Formats et la FNEIJMA ont désiré réaliser un nouvel état des lieux sur les inégalités entre femmes et hommes dans le jazz et les musiques improvisées ainsi qu’un premier constat sur les violences sexistes et sexuelles (VSS). Cette étude a été confiée à Marie Buscatto et Ionela Roharik, deux universitaires expérimentées, sociologues du genre, du travail et des arts.
Les résultats révèlent le maintien fort des inégalités entre femmes et hommes et la présence d’agissements sexistes encore peu nommés et peu combattus au quotidien.
Néanmoins, ils font état d’une volonté affirmée de la part des personnes et des institutions actives dans le milieu du jazz et des musiques improvisées en France de transformer ce secteur pour qu’il devienne plus favorable aux femmes musiciennes.
La solidité de l’analyse repose sur une articulation fine entre les réponses aux questionnaires et les discours recueillis lors des entretiens qualitatifs. Au regard des conditions de passation et des taux de réponse, nous ne saurons mettre en avant la «représentativité statistique» de l’enquête, mais bien sa «significativité sociologique».